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HISTORIQUE
de notre MJC

et des MJC

Le 29 novembre 1973 est née à Villefranche de Lauragais une association d’éducation populaire appelée plus exactement Maison des Jeunes et de la Culture avec des activités de loisirs, récréatives et éducatives variées, qui doivent rester les moyens de l’éducation populaire et le support à la formation du citoyen ce qui constitue les véritables raisons d’être et les véritables enjeux de notre MJ C.


Voilà 50 ans que se succèdent de multiples activités en passant de la couture au modern jazz, de la photo au bricolage, de la mécanique à la musique etc …


Mais il n’y a pas que les activités qui ont changé, les membres au sein de l’association aussi. Voici la liste de nos présidents :


1973 : Melle DELL’OVA Danielle
1975 : M MASSICOT Daniel
1976 : M MIELLY Jean
1979 : M REMOND Dominique
1982 : M ARNAUD William
1983 : M L’OLLIVIER Jean Marie
1988 : M LEFRANCOIS Jean Loup
1989 : Mme LINAS Marie Louise
1991 : M MEYNARD Jean Charles
1994 : Mme AGAR Colette
1995 : M PINEL Joseph
1998 : Mme KOUACHE Christel
2005 : M ZAMITH Alain
2006 : M MESTRE Franck

2012 : Mme TUMINELLO Sandrine

Depuis 2014 : Mme KOUACHE Christel


Durant toutes ces années, la MJC de Villefranche a "bougé", des activités sont apparues d’autres ont disparu, des évènements ont eu lieu, avec des résultats variables mais ce qui se maintient, c’est bien une volonté de toujours avancer, évoluer. 

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Historique des Maisons des Jeunes et de la Culture (MJC) à l'occasion des 50 ans de notre MJC de Villefranche de Lauragais en 2023 :

1941, 2ème guerre mondiale : Vichy crée les Maisons de Jeunes. L’objectif est l’endoctrinement afin de servir la « Révolution Nationale ».
C’est à ce moment, il y a plus de 80 ans, que commence l’histoire que l’on va brosser à grands traits maintenant.

La libération : le système est rebaptisé Maisons des Jeunes par André Phillip qui reprend le dispositif.

Il faut s’arrêter un instant sur André Philip, figure majeure dans l’histoire des MJC puisqu’il sera président et fondateur de la Fédération Française des MJC jusqu’en 1968.

Il est socialiste chrétien protestant, professeur d’économie politique en 1926, député du Front populaire en 1936, résistant à partir de 1940 et parti à Londres en 1942.
Il devient ministre de l’Intérieur et chargé des rapports avec l’assemblée provisoire à partir de 1942. Membre de l’Assemblée constituante de 1945. 
Ministre de l’Économie et député en 1946.
Fédéraliste européen, président de la délégation française au GATT (accord général sur les tarifs douaniers et le commerce) qui deviendra plus tard l’Organisation Mondiale du Commerce, l’OMC, président du centre de développement de l’Organisation de Coopération Développement Economique, l’OCDE. 

La réorientation est, on s’en doute, radicale : changement des valeurs, émancipation des jeunes.

 

3 thèmes se dessinent :    

Laïcité
Éducation populaire 
Ouverture à tous 

Ils sont toujours là en 2023.

Laïcité : reprenons la définition même d’André Philip : « Coexistence pacifique d’hommes relevant de croyances et d’opinions différentes. Elle est reconnaissance, acceptation et respect de l’autre, de sa vérité et de son engagement. Elle est liberté de choix, donc responsabilité, pour chacun, de ses idées, de ses décisions, de son action. Elle n’est pas neutralité (…), elle est confrontation. » 
Dans les MJC on met en place des débats d’idées, sans combat ni évitement.
On s’implique dans les discussions sur les sujets de société (comme l’avortement par exemple).

Éducation populaire : il s’agit de se donner les moyens de comprendre le monde pour pouvoir le transformer. On va surtout s’attacher à produire nos propres savoirs. L’objectif étant de développer notre compréhension du monde ainsi que notre capacité à avoir prise sur le monde. Il ne s’agit pas de transmettre, et encore moins de convaincre, mais d’accompagner la production d’une pensée critique, en partant de là où en sont les gens, et non pas de là où on voudrait qu’ils en arrivent.

Ouverture à tous : Accès libre, gratuit ou avec une participation symbolique des usagers.
On recherche une implication des jeunes dans la gestion MJC. On met en place des initiations à la gestion pour créer la future génération, pour la MJC et la société entière. 


La « République des Jeunes » est créée (4 octobre 1944).
L’objectif est de rationaliser la politique de la jeunesse, pour cela les différents mouvements de jeunesse dont les Maisons des Jeunes sont fédérés à Lyon sous la direction d’André Phillip.

« Le but de la République des Jeunes est la constitution progressive de Maisons de Jeunes, dans toutes les villes et villages de France. Celles-ci seront ouvertes à tous ; elles devront comprendre des services communs et des locaux indépendants, mis à la disposition de chaque organisation pour son activité propre. » André Phillip.

« La Maison des Jeunes doit être considérée comme l’institution de base de la culture populaire » Albert Léger (Fonctionnaire détaché à la Maison des Jeunes).

Les directeurs de Maison des Jeunes sont quasi fonctionnaires sous tutelle de l’Éducation Nationale avec un statut assimilé à celui de directeurs de collège. Les compétences spécifiques en termes d’animation sont développées, des formations sont mises en place.

Avril 1947 : Création de la Fédération Française des Maisons des Jeunes.

Dès 1948 : on ajoute la mention « Culture » FFMJ devient FFMJC. 
C’est là, la volonté d’ouverture à un public plus large que la jeunesse.

Les MJC voient alors se mettre en place des projections de films, des tournées d’artistes (Antoine, Bernard Lavilliers,…..), la promotion de comédiens (Devos, Brel, Ferrat, Brassens… ).

« Aujourd’hui, un restaurant, quelques disques, une bibliothèque (…) Demain un cinéma avec des films sains, des cours faits par des hommes compétents et capables d’exposer un problème même abstrait, de façon concrète, vivante et accessible à tous les jeunes. Demain, la possibilité pour tous les jeunes, d’une vie digne et riche. A l’œuvre donc, les problèmes « Jeunes » doivent être mis au 1er plan par qui veut travailler à la reconstruction française ». Plan d’action de la république des jeunes.

10 années passent …

Nous arrivons à l’été 1959 : Le thème de la jeunesse émerge dans l’actualité. La tranche des 15-24 ans passe de 6 à 8 millions entre 1962 et 1969. 
Une inquiétude se fait jour autour de la délinquance juvénile, des « blousons noirs ».

Maurice Herzog, Ministre de la Jeunesse et des sports (nouveau ministère), mise sur les MJC pour résoudre le problème. Les fonds de la Jeunesse sont multipliés par 14 en 10 ans, dont 50 % affecté aux MJC. 


Intégrations dans les Plans, construction d’équipements, c’est le début de la période faste.

1960 : 262 MJC - 1962 : 350 MJC - 1964 : 505 MJC - 1966 : 784 MJC - 1968 : 1200 MJC
Soit une multiplication par 5 en moins de 10 ans

Mais en 1964 : Désengagement de l’État. Il est nécessaire de rechercher des fonds autres que les subventions de l’État.
Les cotisations des usagers doivent-elles augmenter ?

En 1968 : Changement de politique de la jeunesse et conflits avec les MJC.
François Missoffe, nouveau Ministre est hostile à la MJC et a un nouveau projet (les « mille clubs »). Selon lui « Un animateur c’est soit un saint soit un raté ».

C’est la phase de la crise de croissance et des conflits internes.

31 mars 1968 : Démission d’André Phillip

1969 : Fin de la période faste des MJC


Scission de la FFMJC avec la création de L’Unireg (union régionale des MJC), fédérations régionales de MJC. 
Puis régionalisation à son tour de la FFMJC.
Certaines MJC cessent d’exister et sont récupérées par la commune.

Après 1969 : Le public des MJC évolue, plus de femmes et plus d’enfants, entraînant un changement d’attentes des usagers. 
Des réflexions se mettent en place sur un changement de mission des MJC, aller d’une mission politique vers une mission plus sociale et socioculturelle.

Ce tournant est difficile.

Est-ce la fin des idéaux ?


« Les directeurs étaient militants (…) On y croyait (…) Mais après on a été déçus.  Je crois que le militantisme a baissé à cause du désengagement de l’État, mais aussi parce que les associations ont fait des prestations de services, cela a mis tout un service commercial en jeu à partir des années 1970 (…). Après 1981, comme il n’y a pas eu tout ce qui était attendu, il y a eu une démobilisation très forte ». Simon Barathieu.

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C’est dans ce contexte général, en novembre 1973, que nait notre MJC à Villefranche sous l’impulsion de quelques bénévoles, tous âgés de moins de 30 ans. Nous ne connaissons pas leurs motivations personnelles, mais les CA se terminaient souvent autour de minuit.
L’histoire de notre MJC s’inscrit dans ce climat alternant envies et désillusions.
16 présidents se succèderont jusqu’à aujourd’hui (10 hommes et 6 femmes).
Les CA rassemblaient souvent de 10 à 20 personnes, hommes et femmes motivés.
En 1978 la MJC compte déjà 300 adhérents !

Le nombre de bénévoles, comme partout, s’est effrité au fil des années.
Les clubs d’activité ont pris une place prépondérante parmi les activités proposées.

3 grands axes sont identifiés :

L’action jeune        L’animation locale    Les clubs d’activité

L’action jeune : 
L’intégration des jeunes (14-19 ans) dans la vie associative est un questionnement qui traverse les années sans que des réponses satisfaisantes apparaissent. Rapidement, cette mission s’avère difficile.
La présence d’un animateur est indispensable et l’arrêt est définitif en mai 2008. En cause, une perte de compétences et de ressources.
Se sont succédés entre autre : un foyer avec 15 jeunes, un ciné club, des sorties pendant les congés scolaires.

L’animation locale : 
Outre les spectacles de fin d’année, la MJC a organisé de nombreux spectacles variés. Parfois jusqu’à 1 par mois !
Dans les années 90 à 2000, elle participe à la fête de la musique.

Les clubs d’activités :
Ils n’ont cessé de se développer.
1990 : 10 activités / 110 adhérents
1997 : 15 activités / 350 adhérents
2010 : nous passons à 456 adhérents avec l’arrivée du badminton
2018 : 28 activités / 523 adhérents. C’est le point culminant.
Les mesures covid ont comme partout mis un coup de frein à la fréquentation, associé avec l’arrêt du badminton.
2021 : on passe à 21 activités pour 268 adhérents seulement.
La fréquentation revient doucement.

L’administration :
La  MJC est une association gérée exclusivement par des bénévoles. Mais elle doit s’appuyer sur un secrétariat et une comptabilité professionnalisée compte tenu de la charge associée.
Si une secrétaire a longtemps été mise à disposition par la mairie, depuis 2017 nous devons salarier une secrétaire (seulement 10h/semaine en 2022 faute de budget) et les prestations de comptabilité sont assurées par une professionnelle depuis 2014.

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Où en sont les MJC depuis les années 1980 ?

Les ressources des MJC sont devenues une dépendance au financement public des collectivités territoriales pouvant générer de l’instabilité ou un manque d’indépendance.
Les MJC tendent alors à se transformer en centres d'animation socio-culturels sans débat politique.
La culture pour tous devient culture de masse.

Depuis 2008, on assiste au retour de l’idée de créer du lien, des échanges entre les citoyens, adhérents, usagers, de leur permettre de se réapproprier un lieu qui leur appartient. Ainsi l’idée est avant tout de créer du collectif. Pour l’ensemble des activités proposées ces principes sont posés comme bases : collectif, implication de chacun, investissement, entraide et convivialité. 

Les MJC, associations porteuses d’un projet d’éducation populaire, ont un rôle à jouer pour permettre aux habitants des territoires d’exprimer leur attachement à la vie de la cité, leur goût du débat, leur capacité à dialoguer, leur attention au bien commun et à l’intérêt général, leur désir de contribuer à la construction de la vie locale et d’une société plus solidaire.

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